Stéphane Chion / Césium

Instagram

Je suis né d’un père maître verrier, qui m’a fait découvrir et m’a appris les bases du métier de souffleur de verre. A l’âge de 12 ans, pendant que les autres enfants jouent au foot, mon frère jumeau Léo et moi étions passionnés par la fabrication de pièces en verre. Nous pouvions passer des heures à regarder les maîtres verriers, en particulier Nicolas LATY, un jeune futur grand artiste. C’est à son service que j’ai eu la joie de commencer à pratiquer ma passion.

A l’âge de 16 ans, il a fallu opter pour une voie professionnelle. A cette époque, exercer un métier dans le verre s’avère difficile. La conjoncture est mauvaise. J’écoute les réticences de mon père, et je me tourne vers un autre métier, celui de la boulangerie/pâtisserie. J’ai aimé ce métier, et je l’ai exercé pendant 18 ans. Mais durant tout ce temps, la passion de la création ne m’a pas quitté. Alors, au lieu de travailler le verre, j’ai confectionné des pièces en sucre. J’ai aimé adapter au sucre les techniques du verre. Il y a beaucoup de similitudes entre les deux. En parallèle, je n’ai pas cessé de fréquenter l’atelier de Nicolas LATY.

Fin 2022, je mets fin à cette carrière pour revenir vers ma première passion, la sculpture sur verre. Nicolas Laty m’engage à temps plein en tant qu’assistant, et je commence en parallèle à sculpter mes propres pièces. Je suis donc maintenant assistant et artiste indépendant sous le pseudonyme « Césium ». J’ai à mon actif une collection de pièces sur le thème des quatre éléments. Certaines d’entre elles sont déjà exposées en galerie (Colmar), d’autres ont participé à des expositions (Châteaux de Créma à Nice, Lausanne, Antibes).

Pourquoi Césium ?

J’ai choisi le pseudonyme Césium, parce que c’est le nom d’un élément qui se trouve dans la nature, et qui a les mêmes initiales que moi : Cs. De plus, dans le tableau de Mendeleïev, le Césium porte le numéro 55. Deux fois le même chiffre. Parfait pour quelqu’un qui a un jumeau, non ?

Pourquoi les quatre éléments ?

A bien y réfléchir, les 4 éléments sont convoqués pour la création d’une œuvre en verre : la terre, à cause du sable qui compose le verre, l’eau qui est indispensable pour refroidir les outils, l’air que l’on insuffle pour former les pièces, et le feu qui met la matière en fusion et permet de lui donner sa forme. C’est pourquoi ce sont ces quatre éléments que j’ai placés au cœur de mes œuvres : c’est dans leur conjonction que l’œuvre de verre peut naître. Et il en il en va de même pour la vie. C’est ce qui m’intéresse. Chacun des 4 éléments est unique et différent des autres, chacun est indispensable, mais aucun ne suffit seul à la vie. Ce n’est que dans leur conjonction que la vie peut émerger.

Au fond, ce que je souhaite célébrer, c’est finalement la vie, avec son infinité de formes possibles. La conjonction des 4 éléments, c’est un peu comme la créativité de la vie en action. Dans mes œuvres, chaque élément est évoqué d’une manière ou d’une autre, par une forme, une couleur, une texture. Ces éléments entrent en résonance les uns avec les autres. Au gré des angles de vue et des éclairages, on y découvre de nouvelles perspectives, et comme dans la nature, on peut s’y promener, créer son propre chemin et le renouveler sans cesse.

Les créations de Césium